Mais au cours de cette audition fleuve à peine interrompue par une pause viennoiserie, le jeune marseillais raconte aussi comment il a progressivement reconnu qu’il s’était fourvoyé. Il y a d’abord les réticences de ses complices face à son projet qui le font douter de son bien-fondé. « Mais ça prend du temps de voir qu’on est endoctriné, ça ne se fait pas en seul jour », relève-t-il non sans une certaine justesse. À cette époque-là qu’il situe du début février à la mi-mars 2015, Djebril reste enfermé dans sa chambre et cogite : « Je me rends compte que je ne suis pas heureux. Il n’y a pas un moment où j’ai été heureux. J’étais tout le temps dans le stress, la haine, la hargne. Haineux envers tous et tout le monde. »
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