La laïcité, mot intraduisible dans la plupart des autres langues, est-elle condamnée à n’être qu’une spécificité française ? Codifiée par le législateur en 1905, elle a marqué la victoire du camp républicain contre l’église catholique, pour s’imposer comme le 4e pilier de notre identité nationale. Mais sans faire d’émules. 115 ans plus tard, faible sur ses valeurs, en proie à une « question musulmane » qu’elle a du mal à gérer, la France est prise entre deux feux : elle est fière de sa singularité, mais voudrait exporter son modèle. Les pays anglo-saxons, de leur côté, nous accusent de stigmatiser une partie de notre population, tandis que des États musulmans, Turquie en tête, cherchent à nous isoler sur la scène internationale. Pourtant, la laïcité est plébiscitée par de nombreux progressistes sur la planète, et par des femmes en particulier, qui y voient un outil d’émancipation face à la coercition patriarcale et religieuse. La laïcité, comme jadis la révolution, est-elle condamnée à ne fonctionner que dans un seul pays ? Débat organisé avec le soutien de la Ville de Paris
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