Dans ce vaste marché de l’information, des formes d’argumentation qui attisent la peur se répandent plus facilement, explique-t-il. C’est ce qu’il nomme la « démagogie cognitive ». Les rumeurs, et fausses informations, elles aussi se propagent à grande vitesse. Sur internet, à cause de la croissance exponentielle de l’information et sa disponibilité, « la force de la rumeur est démultipliée ».
Quid du complotisme ?
Le complotisme prospère sur Internet. Après les attentats contre Charlie Hebdo, indique Bronner, les théories du complot ont proliféré. Mais la nouveauté, c’est le nombre d’arguments échangés en faveur des théories du complot : plus de 100, a compté le sociologue, qui explique qu’internet permet une agrégation de ces arguments, formant un « mille feuilles argumentatif ». Il en résulte une sorte de « méga-théorie du complot » qui met tout en cause.