La communauté asiatique en a marre de fermer sa gueule

Les deux jeunes femmes sont étudiantes et, sur leur temps libre, militent au sein de collectifs asio-féministes, mais ne se voient pas encore sortir d’internet. Elles préfèrent d’ailleurs témoigner sous pseudo. Sovanara :

« C’est angoissant de se mettre en avant et de militer sur le terrain. Mais un jour, je montrerai ma tête et je prendrai la parole. »

Contrairement au reste des personnes interrogées par StreetPress, elles se revendiquent militantes. Elles connaissent le vocabulaire féministe par cœur et revendiquent une certaine radicalité. « Quand je vois aujourd’hui des jeunes filles de 17 ans prendre la parole sur Twitter, je trouve ça génial. Elles sont dix fois plus au courant que moi, ont plus d’aplomb. Elles m’apprennent énormément », sourit Grace enthousiaste, avant d’ajouter tout de même :

« Mais il nous manque toujours une Rokhaya Diallo [militante afro et chroniqueuse dans TPMP] de la communauté asiatique. »

GÉNÉRATION NAN NAN ENQUÊTE | par Inès Belgacem , Pierre Gautheron | 9 Octobre 2017