Cette vaine déposition devant la police est l’un des éléments qui ont enflammé la colère de certaines personnes de l’entourage d’Henriette après sa mort. Selon elles, les institutions, et notamment l’établissement scolaire où elle était inscrite, étaient parfaitement au courant des difficultés familiales de l’adolescente et ne l’ont pas protégée. La polémique connaît aussi un rebond d’une autre nature. L’affaire illustre l’ampleur inquiétante du nombre d’homicides de femmes en Israël et notamment dans cette partie centrale du pays. La députée israélienne, Aida Touma Sliman, a ainsi observé qu’en l’espace d’un an, quinze femmes avaient été tuées aux environs de Ramle.
L »honneur » de la famille
Un mois après la mort d’Henriette, la police israélienne a mis en examen son père Sami Karra pour meurtre. La justice l’accuse de l’avoir tué sous le coup de son « opposition véhémente » à l’idée d’une conversion de sa fille et au couple qu’elle formait avec un musulman. La défense conteste cependant cette version et fustige le manque de preuves.