3. Au niveau politique, le dialogue est toujours au point mort. Le dernier sommet de l’EAC est venu confirmer ce que tout le monde savait : les dissensions internes au sein de cette communauté et son incapacité à résoudre la question burundaise.
4. A l’échec patent de l’EAC, est venu s’ajouter ces derniers mois des propos pour le moins complaisants vis-à-vis du régime de Nkurunziza tenus successivement par Mkapa lors de son séjour à Bujumbura, Reynders lors d’une intervention au Collège Européen, l’ambassadeur de France à Bujumbura au cours d’une interview accordée à un journal local et Museveni au dernier Sommet de l’EAC. Comment expliquer la légèreté de ces propos au regard de l’ampleur des violations des droits de l’homme dans ce pays ? Pourquoi cette volonté d’aider les tueurs de Bujumbura à desserrer l’étau international alors que tout le monde sait que n’eussent été les pressions internationales le pire serait déjà advenu au Burundi ? Qu’est-ce qui fait courir certains acteurs qui semblent décidés (parfois en catimini) à sauver la peau du régime actuel? Des calculs et règlement de compte géopolitiques ? Des intérêts bassement matériels pour certains?