L’impossibilité du débat affecte tout l’espace public, gagné en retour par la violence. La campagne électorale est devenue un gigantesque dialogue de sourds, comme l’illustre cet échange rapporté :
« Comment pouvez-vous défendre un candidat qui fait l’apologie de la torture et des pires tortionnaires de l’histoire du Brésil ?
– Le Brésil a bien été torturé par le Parti des Travailleurs pendant des années ».
Le mantra, inlassablement dévidé, selon lequel le Parti des Travailleurs et Lula ont pillé et mené le Brésil à la faillite et que le pire des génocides n’est rien comparé à un tel forfait, empêche toute forme de discussion.