Le candidat Bolsonaro, poignardé par un illuminé lors d’un bain de foule, le 6 septembre dernier, invoque son état de santé pour fuir tout débat télévisuel avec son adversaire et déroge à ce rituel, si ancré dans les mœurs démocratiques internationales. Il faut voir dans ce boycott plus qu’une tactique destinée à masquer la faiblesse d’un candidat sans aucune compétence ni expérience, qui ignore à peu près tous les dossiers et alterne les contradictions abyssales et les mensonges horrifiques. Ce refus de confronter ses idées, son programme et sa personnalité à son adversaire traduit le rejet foncier de l’essence même de la démocratie libérale et l’interdiction du dissensus, qui forment le socle de l’extrême droite brésilienne dans son versant militaire.
Le Brésil de Bolsonaro : apocalypse now !

Des partisans du candidat Bolsonaro, à Copacabana, le 21 octobre 2018. Carl de Souza / AFP