Le Brésil est actuellement le théâtre d’une hystérie et d’un aveuglement collectifs aux proportions inédites, lequel doit être analysé et médité à la mesure de sa gravité.
La campagne de Bolsonaro, sur laquelle planent les ombres de Cambridge Analytica, de Steve Bannon et de l’extrême droite étatsunienne, repose sur la dissémination systématique de mensonges, de fausses nouvelles et d’infox par les réseaux sociaux, principalement la messagerie fermée WhatsApp. Une enquête du quotidien Folha de São Paulo vient de révéler que cette campagne de bobards a été financée illégalement, à hauteur de 3 millions d’euros par des patrons.