Sept ans qu’elle exerce cette profession de cœur. Esthéticienne de formation, elle n’a pas hésité à abandonner son activité dès l’annonce de son recrutement. « Je voulais aider et soigner ma communauté », dit-elle. Yirimadio est l’un des quartiers les plus pauvres de Bamako, la capitale du Mali. L’une de ces zones périurbaines où la ruralité en exode s’entasse dans des basses-cours insalubres. « C’est une population qui vit à une journée de la pauvreté, résume Christian Rusangwa, directeur de l’assistance technique de Muso, l’organisation non gouvernementale (ONG) qui emploie Mme Dicko. Le gouvernement ne maîtrise pas la pression démographique et les populations périphériques peinent à accéder aux soins. « On trouve encore de nombreux cas de malnutrition et des besoins de santé primaire ici », poursuit le docteur.
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