Aretha Franklin : l’important c’est la Soul

C’était le temps de la Soul, de la Deep Soul. Ray Charles les mains voyantes au piano, la voix voyant plus loin que son temps, mélangeait ciel et terre, mélangeait dans un même corps – ô sacrilège, oh ! What’d I say ! – la musique profane et la musique du Seigneur, sans façon, sans déguisement ; James Brown, les riffs de guitare heurtés, l’orchestre en turbine emballée éructait, le tempo frénétique baby baby, baby ; Otis Redding assis sur The Dock of The Bay regardait la marée descendre en marquant la Soul de son empreinte ; Sam Cook la ballade slow cœur contre cœur, l’amour Bring it on home to me ensoleillait les passions.