Antoine Menusier: «Dans la tête des militants de l’islam politique»

Aujourd’hui, des musulmans présumés prennent la défense de l’«imam de Brest» face à ses opposants qui affirment de leur côté qu’il l’a bien cherché. Rappelons tout de même qu’à l’époque, les plus virulents contre l’imam étaient des musulmans. Chez les classes populaires, la crainte était grande que les enfants rejoignent l’Etat islamique. Ils étaient paniqués.

Expulser l’imam, à l’époque, pour ses prêches? La chose était de toute façon impossible. Rachid Eljay est moins critiquable que ceux qui, filles et garçons, musulmans de foi ou de culture et ne pensant pas un traitre mot de ce que cet imam pouvait dire, étant eux-mêmes parfaitement occidentalisés, ont un temps fait cause commune avec des équivalents musulmans d’intégristes chrétiens. Il faut urgemment passer à autre chose. Heureusement, des figures musulmanes comme les Français Rachid Benzine et Farid Abdelkrim, le Belge Ismaël Saidi, dont je parle dans mon livre, le groupe Facebook «Le débat continu» animé par un Belge là aussi, s’y emploient très sérieusement et par moment avec l’humour qui convient aux sujets sérieux.