Il avait 39 ans. Il voulait commettre un attentat à l’aéroport d’Orly, « pour Allah ». Il promettait « des morts ». Il était décidé à aller jusqu’au bout. Pour marquer l’histoire, ou peut-être pour y rentrer. Devenir le héros qu’il n’avait jamais été. A la fin, sa mort n’aura servi qu’à salir la religion qu’il prétendait servir. Et à faire payer son père.
Tout avait mal commencé, d’ailleurs. Samedi matin, le jour de « son » attentat, à l’aube, il trouve le moyen de se faire arrêter par des policiers à Garges-lès-Gonesse. Il roulait très vite, sans feu – quel meilleur moyen de se faire repérer ? Là, il blesse légèrement un policier avec un pistolet à grenaille, puis prend la fuite. Il file dans un bistro, menace les clients… et laisse ton téléphone sur place. Ensuite, il vole une voiture à Vitry et se dirige vers Orly, sa destination finale, dans tous les sens du terme.