A Halle, après l’attentat contre une synagogue et un restaurant turc : « Ici, l’extrême droite est super forte »

A Halle, dans la nuit, l’heure n’était toutefois pas à la polémique, mais avant tout au deuil et aux questions. « Que peut-on faire contre ce genre de malades ? A vrai dire, je n’en sais rien. J’espère que les autorités font tout ce qu’elles peuvent », commentait un vieil homme, le regard interrogateur, devant les quelques centaines de bougies allumées en mémoire des victimes. On lui apprend que le ministre de l’intérieur, Horst Seehofer, a annoncé, fin septembre, la création de « quelques centaines » de postes au sein de l’Office fédéral de police criminelle (BKA) et de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), le renseignement intérieur, afin de mieux lutter contre le terrorisme d’extrême droite, notamment sur Internet. On lui apprend également que la chancelière, Angela Merkel, a dénoncé un « attentat » et s’est rendue, dans la soirée, à la grande synagogue de Berlin en signe de solidarité avec les victimes. « Que voulez-vous que je vous dise ?, répond-il. C’est normal, c’est même la moindre des choses. Et après ? Qu’est-ce qu’on fait après ? C’est ça qui est vraiment important. »