En janvier dernier, Ghaleb Bencheickh, élu quelques semaines plutôt président de la Fondation de l’Islam de France, répondant à une question d’un journaliste de Marianne sur le port du voile, expliquait:« Je pense fondamentalement que le voile est une atteinte à la dignité humaine dans sa composante féminine. Ce n’est pas cela l’élévation spirituelle » Levée de bouclier immédiate de certaines organisations muslmanes contre « des propos » outrageants » faisant de celui qui les avait tenus « un allié objectif des islamophobes ». Sa réponse lors des voeux de la Fondation a été beaucoup moins médiatisée que la polémique. Ce jour là, profitant d’une question de la salle, le théologien explicite ses convictions. S’il affirme respecter le choix individuel de certaines femmes de porter le voile, Ghaleb Bencheickh considère que l’enjeu de la place de la femme dans la société était plus important que l’affichage de sa spiritualité. Un affichage qui avait disparu des sociétés musulmanes pendant une grande partie du XXème siècle sans poser de problèmes. Révélant qu’il avait reçu des menaces de mort à la suite de ses propos, Ghaleb Bencheickh conclut son intervention en appellant chacun à méler sagesse, intelligence, spirtualité, connaissance et science pour éviter un choc en retour. Et de demander à ses détracteurs, ceux qui s’arqueboutent sur des préconisations dépassées, si c’était la famille Le Pen qu’ils voulaient voir diriger la France…
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