Sur Internet et dans les média, déjà, les portraits et «histoires de repats» se multiplient, donnant plus de visibilité à ce mouvement du Nord vers le Sud entamé au début des années 2000. Pour Chams Diagne, président de Talent2Africa, plateforme de recrutement en ligne dédiée à la diaspora africaine, et lui-même «repat», ce que cherchent en majorité ces expatriés d’un nouveau genre, c’est de «rendre à l’Afrique ce que l’Afrique nous a donné». Et de participer ainsi à son développement.
«Le manque de profils qualifiés est une véritable problématique pour les entreprises en Afrique», poursuit Chams Diagne. «Il y a d’un côté un réel besoin des recruteurs, et un fort désir de retour de l’autre», résume-t-il. En effet, cette «migration à l’envers» concerne essentiellement une élite de la diaspora africaine. Ceux ayant grandi entre Paris, Londres et New York, et qui ont souvent fréquenté les universités les plus prestigieuses. Du côté des recruteurs locaux, on vise les managers, les ingénieurs, les diplômés dans la finance, dans des secteurs comme les télécoms, l’industrie pharmaceutique ou encore le BTP.