Ce fonctionnement est celui du roman : le monde imaginé tient, indépendamment du monde réel, dans la mesure où les mots proposent un système cohérent de représentation. Mais la fiction repose sur un pacte de lecture spécifique, résumé par la fameuse formule de Coleridge : la suspension consentie de l’incrédulité. Proposer un tel contrat de lecture dans l’espace du journal, sans pour autant, d’ailleurs, l’expliciter, est éminemment problématique, cela va de soi. Il se peut bien pourtant, que, tacitement, producteurs et consommateurs d’informations mondialisées s’entendent pour considérer que le fonctionnement du texte médiatique soit analogue à celui de la fiction.
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