L’affaire a été dénoncée par l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Béni Mellal, ainsi que l’association Tahadi pour l’égalité et la citoyenneté qui se porte partie civile dans le procès qui débutera le 6 septembre prochain. L’ONG a également proposé de fournir l’accompagnement psychologique nécessaire à la petite fille, qui explique être profondément traumatisée.
Détatouée en Tunisie
Mais cette mobilisation ne s’arrête pas au Maroc. En Tunisie, Fawez Zahmoul, un tatoueur maroco-tunisien, se porte volontaire pour détatouer l’enfant. Fondateur de la première Ecole nationale de tatouage à Tunis, il explique à Yabiladi avoir pris contact, depuis plusieurs jours, avec la famille de la victime présumée. «Son père a positivement accueilli l’idée et il nous a donné son accord de principe pour que la fille vienne se faire détatouer ici», nous affirme-t-il. «Je ne voulais pas médiatiser mon initiative, mais vu la difficulté que nous avons eue à prendre contact avec le père, nous avons dû en parler publiquement sur les réseaux sociaux, ce qui a grandement facilité les recherches.»
Fawez Zahmoul
En effet, le tatoueur nous raconte avoir appris l’affaire à travers ses amis habitants au Maroc, qui ont demandé après la possibilité d’admettre Khadija O. dans un centre spécialisé en détatouage. C’est alors qu’il a proposé de s’en charger, aidé par son entourage qui a retrouvé le père et a même pu le rencontrer.