Par exemple, jeudi dernier, lors de la remise annuelle des prix des fablabs solidaires, à Marseille, j’ai discuté avec un jeune de 14 ans, Lélo, originaire d’Albi. Il était peu introverti au début, par habitude sûrement, puis de plus en plus locace. Il a participé, avec d’autres, à l’invention et à la production d’une prothèse fait avec des bouts de tuyaux, qui permet aux handicapés de jouer au badminton avec des valides. Un système super simple auquel personne n’avait pensé.
En fait, cela fait des années que cet adolescent incompris dessine ses inventions dans son carnet, et qu’il essaie de les fabriquer chez lui avec des trucs électroniques récupérés dans des poubelles. Pas le genre de choses qui t’aideront à passer le bac. Surtout si tu ne sais en parler.
L’arrivée du Fablab solidaire a changé sa vie. C’est devenu sa deuxième maison. J’ai eu le sentiment qu’il avait enfin trouvé un lieu où on le comprenait. Combien sont-ils, ces ados comme Lélo, qui échouent à l’école ou en société parce que personne ne comprend ce qui les anime ?