Les États-Unis, les pays du Golfe mais aussi les Pays-Bas, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Lituanie ont déjà procédé à la désignation du Hezbollah pour ce qu’il est: une organisation terroriste. À l’heure de vérité pour le Liban, c’est l’opportunité pour la France de construire une position européenne commune.
En défendant une telle position, celle d’un soutien massif mais conditionné, la France jouerait pleinement son rôle unique de médiateur au Moyen-Orient. Lors de son déplacement à Beyrouth le 6 août dernier, le président Macron avait insisté: «La crise ici est grave et implique une responsabilité historique des dirigeants en place.» Sans condamnation ferme du Hezbollah, l’action de la France, au rendez-vous pour porter secours à son plus vieil ami de la région, risque d’être vaine.