Terrorisme : anatomie du « Mein Kampf » djihadiste

Les régimes arabes oppriment leurs peuples et le système judiciaire souvent corrompu génère de l’injustice et de la frustration. Un jeune en quête de justice peut être sensible à cette promesse. La manipulation se fait aussi par l’affectivité, par la glorification du sacrifice, du don de soi, de la fraternité indéfectible et du partage d’un idéal commun.

C’est la conjonction des deux registres qui fait que ce discours touche des milliers de jeunes. C’est un discours simpliste, la simplicité étant érigée en règle de communication pour Daech. Derrière la simplicité affichée du discours se trouve l’idée de la soumission totale à Allah.

L’islam, une citadelle prétendument assiégée

Si l’auteur situe la bataille au niveau des médias, c’est parce qu’il se montre soucieux de toucher le plus grand nombre possible de masses musulmanes. S’adresser à ces dernières, en se détournant des milieux islamistes traditionnels où les militants sont sous l’emprise de leurs chefs, permettrait de recruter de nouvelles troupes de djihadistes subjugués par ce discours radical millénariste et apocalyptique qui promet de sauver le monde en le détruisant.