Des milliers de filles et de femmes sont prisonnières de l’État islamique. Considérées comme des objets, elles sont au mieux traitées comme des esclaves domestiques, au pire comme des esclaves sexuelles…
Privées de libertés
Qu’elles viennent d’Europe ou du Moyen-Orient, des centaines de femmes choisissent de rejoindre l’État islamique. Il y aurait par exemple plus de 200 Françaises en Syrie et en Irak. Avant de partir, elles ont une vision idéalisée de Daech : elles pensent trouver ou rejoindre un mari « combattant » viril et fort, être « pieuses » ou « élues », avoir un mode de vie en accord avec leur foi religieuse. La réalité est autre. Des témoignages de femmes revenues de Syrie racontent leur désenchantement : bien souvent privées de leurs papiers d’identité, de leur téléphone portable et d’accès à Internet, elles se retrouvent très vite enfermées dans leur logement et doivent faire face à une violence extrême. Les célibataires sont contraintes de se marier avec des hommes qu’elles n’ont pas choisis. Il ne leur est pas possible de sortir dans la rue sans être accompagnées d’un homme. Le port du niqab, un voile noir intégral masquant même les yeux, est obligatoire. Des sanctions, allant parfois jusqu’à la mort, sont prévues pour les femmes portant d’autres vêtements, en particulier des habits colorés, des chaussures à talons, du maquillage… Si elles veulent retourner dans leur pays d’origine, elles doivent fuir, se cacher et risquer leur vie. Elles n’ont donc aucun droit, aucune liberté. Pour l’organisation terroriste, les femmes ne sont pas des êtres humains. Leur rôle se cantonne à rester à la maison et à faire des enfants aux combattants. Elles sont entièrement soumises à leur mari. Certaines peuvent échapper à cela si elles sont influentes et participent au recrutement d’autres femmes en leur faisant miroiter une vie merveilleuse…