Le sexisme se porte toujours très bien dans la publicité, merci

 

Avec l’agence J. Walter Thompson et l’école d’ingénieurs USC Viterbi School of Engineering, cet institut a étudié dix années de représentation des femmes dans plus de 2 000 publicités en langue anglaise de 2006 à 2017 grâce à des outils modernes. « Les progrès de la data-science et du machine learning nous offrent des moyens inédits pour analyser avec un niveau de précision sans précédent les contenus médiatiques », a en effet déclaré le superviseur de l’enquête data à Usbek & Rica. L’étude a été dévoilée à l’occasion du festival de la publicité Cannes Lions, qui s’est tenu du 17 au 24 juin. Elle s’est intéressée aux temps de présence et de parole des femmes représentées, ainsi qu’à leurs âges, leurs tenues, ou encore les qualités qui leur étaient associées… Et les résultats montrent qu’il n’y a eu « aucune amélioration pendant une décennie ».

Un sexisme très ancré

De manière générale, les femmes sont quatre fois moins montrées à l’écran que les hommes, et parlent sept fois moins. Il y a deux fois plus d’hommes que de femmes dans les pubs, et la majorité d’entre elles a une vingtaine d’années alors que les hommes ont droit à bien plus de diversité, les personnages masculins ayant entre 20 et 40 ans. Ces derniers sont également deux fois plus susceptibles d’être drôles que les femmes, tandis qu’elles portent une tenue « sexualisante » six fois plus que les hommes.