Salafisme, Daech : une même vision des femmes ?
Or, c’est ce que prône le discours de Daech sur les femmes, afin de convaincre celles-ci d’adhérer à son idéologie radicale violente. La femme (de) jihadiste y est conçue comme une «élue», «pieuse» et «modèle» de dévouement (à son jihadiste d’époux) et d’«endurance». La promotion d’un système ultra-patriarcal est une caractéristique dudit califat – autant qu’il l’est du discours salafiste, donc – et de son rapport sexiste entre les femmes et les hommes. Les femmes doivent obéir de manière absolue à leur mari, se contenter de leurs rôles d’épouse et de mère en se consacrant à l’éducation et l’élévation des «futurs jihadistes». Certaines femmes (de) jihadistes – particulièrement celles qui participent à la propagande – vont encore plus loin en appelant leurs homologues à accepter la polygamie, ou encore en «légitimant» l’esclavage sexuel, deux pratiques très répandues dans ledit califat.