Rachid Ouramdane, chorégraphe : « Le théâtre est un lieu qui doit vivre tout le temps et dans lequel on peut aussi bien pratiquer que contempler »
On se souvient de la performance mise en scène par le chorégraphe pour le funambule Nathan Paulin dans le cadre de l’opération La Grande Balade (2020), sur les hauteurs d’Annecy : planant sur un fil situé à 40 m de hauteur, sur fond de cirque de verdure, Nathan Paulin marchait comme en plein ciel.
- Enfin, parallèlement à un pan d’activités à destination de la jeunesse et de l’enfance, un des autres pôles du projet de Rachid Ouramdane est la vidéo et le numérique. « La crise sanitaire a montré combien la danse a su répondre par le film au confinement, explique-t-il. Cela ne date pas d’hier. Depuis les années 1980, les chorégraphes ont travaillé sur ce sujet, ce qui explique sans doute leurs réponses aujourd’hui. La création d’objets filmiques et numériques permet aussi d’inventer de nouvelles relations à travers les réseaux sociaux. »
« Ecole de la vie »
Celui qui a toujours fait dans son travail des « va-et-vient entre l’école de l’art et celle de la vie » entend bien poursuivre dans cette voie. Il est né en 1971, à Nîmes (Gard), dans une famille d’origine algérienne. « Mes parents ont fui la guerre d’Algérie, raconte-t-il. Ils étaient illettrés et analphabètes et ont réussi à construire des ponts vers un ailleurs qu’ils ne connaissaient pas. Et c’est ce que j’ai continué à faire à travers la danse. »