Les événements qui ont frappé le monde arabe depuis 2010 ont fait réémerger des questions que les sociétés arabes avaient cessé de poser durant l’époque de l’ancien régime, représenté par des gouverneurs totalitaires qui se déclaraient arabistes : la liberté de conscience et de conviction est-elle envisageable hors un système de vie où l’on sépare État et religion, temporel et spirituel ?
Le philosophe libanais, Nassîf Nassâr, s’emploie à son tour, depuis 1970 – date de la parution de son livre « Pour une nouvelle société » –, de promouvoir la laïcité comme réponse à la crise des sociétés de langue arabe. D’où son appel à la construction d’une nouvelle société qu’il qualifie de « société laïque-scientifique » basée sur le rationalisme et la science.