La publicité n’a pas été officiellement diffusée, mais un groupe Facebook du nom de “Whatsapp Videos” a divulgué la vidéo et les critiques ne se sont pas faites attendre. L’utilisatrice de Facebook Wafa Zafar l’a qualifiée de :
Publicité ignoble… donnant l’impression qu’un homme devrait se vanter à ses amis de battre sa femme.
Un autre commentaire de l’utilisatrice de Facebook Kookie Malik détaille la plainte envoyée à l’entreprise-mère aux États-Unis :
J’ai fait l’effort de parler à Kenwood USA et Kenwood Japon et leur ai posé une simple question : comment est-ce acceptable d’utiliser une merde pareille, grossière et qui pourrait potentiellement inciter à la violence pour gagner de l’argent et promouvoir votre entreprise et votre marque ?? Nos femmes, et TOUTES les femmes d’ailleurs ont peur et ceux d’entre vous qui trouvent cela drôle devraient s’imaginer un homme en train de battre votre mère, votre sœur ou votre fille… et vous de rire et de trouver cela OK. Honte à Kenwood et ses cadres supérieurs qui ont laissé cela se produire; leur avis de non-responsabilité n’est qu’une autre ânerie et tout cela pue la même absurdité corporative que ce dont Delta Airlines a récemment fait preuve. Ce n’est pas encore fini.
Hurmat Riaz de Mangobaaz, un site web de divertissement pour la génération du millénaire pakistanaise, à écrit que cette publicité est la dernière d’une série produite par l’entreprise démontrant le mari se faisant intimider par sa femme :
La violence conjugale, que la victime soit la femme ou le mari, n’est pas quelque chose dont nous pouvons plaisanter. C’est un problème grave, et beaucoup de personnes au Pakistan et ailleurs, en sont victimes. Le fait d’en rire est non seulement un manque de respect pour les victimes, mais cela perpétue également l’idée qu’il est tout à fait normal de plaisanter sur le fait de battre votre conjoint, mais également de le faire pour de vrai.
La Commission des droits de l’homme du Pakistan a rapporté 1 843 cas de violence conjugale au Pakistan entre 2004 et 2016. Ce chiffre n’inclut pas les autres occurrences de violence telles que les crimes d’honneur, les enlèvements, les viols et les attaques à l’acide. De plus, ils ne représentent que le nombre de cas rapportés, qui est généralement bien inférieur au nombre réel d’incidents.