Bilal Taghi, qui a assuré la veille devant la cour s’être détourné du djihad, semble abattu et sonné. Il garde le plus souvent la tête posée contre le rebord du box, le visage tourné vers le sol. Silencieux.
« Il m’a souri. Et ça a été très vite »
Gardien de prison depuis 1991, P. avait rejoint l’unité dédiée par choix en janvier 2016, pour être utile, comme il l’a été auprès des jeunes détenus de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Il confie à la barre l’instant où Bilal Taghi, qui avait dissimulé son arme dans une serviette, passe à l’action, ce qu’il préparait depuis au moins une semaine, répondant aux ordres de l’Etat islamique.