Depuis le Mardi 7 mai 2024 , Sherifa Riahi, ancienne directrice de la branche tunisienne de France Terre d’Asile (FTDA), est emprisonnée à Tunis sans aucune charge retenue à son encontre.
Terre d’asile Tunisie a été créée en 2012 et a fonctionnée avec le soutien exclusif de la commission européenne, du HCR [Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU], de la coopération suisse, et différents ministères tunisiens .
Sherifa est emprisonnée et avec elle des dizaines et des dizaines de militants-es des droits humains comme Saadia Mosbah, présidente de l’association antiraciste Mnenty , l’avocate Sonia Dahmani…
En février 2023 le président tunisien, Kaïs Saïed, avait dénoncé l’arrivée de «hordes de migrants clandestins» dans le cadre d’un complot «pour changer la composition démographique» du pays.
Kaïs Saïed avait répété que son pays « ne serait pas une terre pour implanter ces gens-là » et « veillerait à ne pas être un point de passage » qualifiant les responsables d’associations de traites à la nation.
Avec ces phrases, il semble avoir acheté le silence des pays de l’UNION, de la commission européenne. C’est pour sortir de ce silence que nous avons décider de dédier la rencontre « Femmes en péril, démocratie en danger : agir face au recul des droits » à Sherifa Riahi et aux femmes victimes de l’arbitraire du pouvoir. C’est Bochra Belhaj Hmida militante féministe et refugiée en France qui lui rendra cet hommage.