Un rapport de la Croix-Rouge, révélé ce mercredi matin, s’alarme d’une misère invisible : celle qui touche les étudiants et qui les empêche de se nourrir correctement. Mia*, 24 ans, se confie.
Mia* a enfin fini par se l’avouer. Elle est épuisée. Cette étudiante en école d’architecture de 24 ans, rencontrée mardi à la terrasse d’un café parisien, triture nerveusement sa boucle d’oreille, le regard fuyant. Depuis quatre ans, la jeune femme vit grâce à ce qui lui donne son papa, cadre informaticien. Une fois le loyer payé, il ne lui reste toutefois que 320 euros par mois : «10 euros pour Internet, 30 pour l’électricité… il y a aussi les fournitures scolaires», égrène-t- elle, de façon machinale. Avec un budget nourriture de 20 à 35 euros par semaine, chaque jour est un calcul permanent.