S’il ne conteste pas ses déclarations, le praticien normand regrette qu’elles soient incomplètes. L’homme affirme avoir exprimé «sa distance, ses doutes, ses troubles» vis-à-vis du sort réservé aux handicapés dans l’Allemagne nazie. L’avocate de l’ARS ne croit pas à une maladresse. Le parquet de Cherbourg a été saisi du dossier. Un deuxième témoin devrait être entendu pour des faits similaires.
Alertée, l’ARS reproche au généraliste des manquements graves au code de déontologie. Elle a demandé samedi sa radiation. L’avocate de l’agence a dénoncé les propos «nauséabonds et honteux» du Cherbourgeois, pour qui le terme handicapé est un «pansement de vocabulaire». Lui parle de «neuneus». Il l’assume, «c’est un parler vrai».
Tribune
A la barre, le Cherbourgeois explique qu’il n’a pas été compris par l’infirmière. C’est tout. Il s’agissait «d’un discours philosophique», nuance le praticien qui poursuit son argumentaire. Le tribunal devient sa tribune. Il nie défendre l’eugénisme, mais s’inquiète «de générations entières de personnes sous tutelle ou curatelle».