Et les « pays de merde » comme ose les appeler Donald Trump?
Trump renvoie sans cesse à la confrontation : les Noirs, les Blancs, les non-Blancs. Les pays bien, les pays pas bien. Il trace la ligne de couleur. Eux et nous. C’est du racisme.
Pour ce qui est du « vivre ensemble » en France, vous êtes optimiste ? Ou non ?
Oui (rires). À preuve du contraire, on vit déjà ensemble ! Avec intelligence, je l’espère en tout cas ! L’identité française n’est ni fermée ni rigide. Je suis antillais et français, comme les Corses et les Bretons sont corses, bretons et français. Notre culture est diverse. J’ai l’impression que, parfois, on esquisse une identité française fantasmée. Or, l’identité française, on ne peut pas la mettre dans une boîte. Les gens l’oublient. Pour moi, c’est une évidence que la France est le résultat de rencontres, de cultures. Une France qui va changer. À un moment donné, il est plus important de considérer ce qui nous lie plutôt que ce qui nous sépare. La réalité, c’est que chacun est unique. Et on ne le dit pas assez !