Je me permets donc, Messieurs, de vous demander un rendez-vous pour vous proposer quatre idées majeures que je n’entends pas assez dans les discours publics :
- développer un accompagnement vers l’insertion sociale et professionnelle des femmes victimes de l’islamisme est la première priorité : proposer une formation, une activité rémunérée ou un emploi à une femme tentée par le voile intégral, c’est la meilleure façon de l’en préserver !
- faciliter le retrait de l’autorité parentale à des hommes radicalisés en cas de séparation ou de divorce de femmes qui, comme moi, veulent sortir de la radicalisation, c’est le second point clé tiré de mon expérience : la protection de nos enfants devrait être un axe majeur de la politique de prévention de la radicalisation ;
- pour renforcer l’éducation des jeunes à la laïcité et aux valeurs de la République, l’organisation de rendez-vous pédagogiques sur la laïcité et la citoyenneté permettrait de sortir de leur isolement des femmes radicalisées,
- dans le même ordre d’idées, sensibiliser les femmes contre l’instrumentalisation politique du voile islamique est aussi une nécessité absolue : si une femme est libre de porter le voile, quand bien même une soumission prétendument consentie demeure une soumission, combien d’entre elles le font sous la pression de leur mari, de leur famille et de leur quartier ? Il faut, selon moi, faire interdire effectivement le voile intégral (niqab ou burqa) sur tout le territoire, comme l’a fait le Maroc, apporter un soutien psychologique et social aux femmes désirant abandonner le voile (intégral ou non), développer dans les quartiers et dans les écoles des campagnes d’information et de sensibilisation des jeunes femmes sur la laïcité, l’égalité entre les femmes et les hommes et les valeurs républicaines.
Ces quatre mesures fortes permettront de préserver l’ordre républicain et de garantir une compatibilité de l’islam avec la République, essentielle pour le fonctionnement apaisé de notre société.