Le 13 novembre et nous

Les criminels ont agi avec les armes automatiques et les explosifs utilisés sur les théâtres syrien, irakien et turc. Ils ont soigneusement mis en scène des attaques coordonnées dans le temps et concentrées dans l’espace. Au Bataclan et dans les revendications sur Internet, ils ont explicitement lié leurs actes avec les opérations de l’armée française au Moyen-Orient dans le cadre de l’opération Chammal. À Paris comme ailleurs, les terroristes ont essayé de faire passer des attentats pour des offensives militaires et de se faire passer pour des soldats. Cette tactique n’est pas l’apanage du terrorisme contemporain. C’est bien souvent le détour pris par un adversaire inférieur militairement et politiquement pour prendre un ascendant symbolique sur une population.