La pension de famille, moyen efficace et convivial pour lutter contre le sans-abrisme

« Accélérer les procédures d’agrément »

Nexity a, depuis 2017, déjà ouvert trois pensions de ce type, à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), à Périgueux (Dordogne) et au Lavandou (Var), mais a 80 projets dans ses cartons qui devraient aboutir d’ici deux ou trois ans. « Nous livrons l’immeuble à prix coûtant et nous nous assurons le partenariat d’associations gestionnaires expérimentées, comme Emmaüs Solidarité, Aurore, la Fondation Abbé Pierre, Soliha et, aujourd’hui, Groupe SOS, voire des acteurs locaux, si les élus le souhaitent », détaille-t-elle.

« Certains élus sont encore réticents et nous avons essuyé une quarantaine de refus, déplore Christian Dubois. A nous de les convaincre de l’intérêt d’un tel équipement et des solutions que cela apporte au sans-abrisme dans leur ville. » Lors d’un colloque sur ce thème, organisé par Nicolas Démoulin, le 7 mars, le député suggérait : « Je crois qu’il va falloir être un peu plus autoritaire avec les élus pour accélérer les procédures d’agrément, trop longues. »

Autre préoccupation, le vieillissement des occupants. « Les pensions de famille hébergent bien 25 % de jeunes, mais l’âge moyen des locataires est de 50 ans, ce qui équivaut à 60 ou 65 ans après une vie de rue, précise Bruno Morel. Cela signifie des équipements adaptés, ascenseur, douche à l’italienne, mais aussi des services médicaux », anticipe-t-il.