Parler de sexe. Plus facile sans doute aujourd’hui à l’heure d’internet et des réseaux sociaux (quoique). Mais parler DU sexe, celui des jeunes filles, de l’excision ? Sujet bien plus compliqué voire tabou chez les ados qui peuplent les bancs des collèges et lycées de France. Une mission néammoins pas si impossible. C’est celle que mène depuis plusieurs années l’association Excision parlons-en, notamment en région parisienne. Des professionnel.le.s se rendent dans des classes, et donnent des mini-conférences. Objectif : expliquer aux adolescents, filles comme garçons que cela existe, que le risque est là, malgré les lois, malgré les campagnes de prévention.
Trois jeunes filles sur 10 à risque
Car le phénomène va grandissant, même s’il reste très difficile d’établir des statistiques, on sait que les filles de 12 à 18 ans sont directement en ligne de mire, celles issues de l’immigration, qui pendant les vacances d’été vont effectuer un séjour dans leurs familles. Trois adolescentes sur 10 dont les parents sont issus de pays pratiquant traditionnellement l’excision sont menacées de mutilations sexuelles. Cette estimation remonte à dix ans, aujourd’hui impossible de chiffrer avec précision l’étendue du risque.