Pensez-vous que le scepticisme qui entoure les droits de l’homme est un passage nécessaire en vue d’une nouvelle adhésion à son contenu ?
Les critiques des droits de l’homme jouent un rôle essentiel car elles nous obligent à réfléchir au sens des principes que nous défendons et à mieux les distinguer des dévoiements auxquels ils peuvent donner lieu. Si Jean-Yves Pranchère et moi (1) avons passé tant de temps à travailler sur les arguments avancés à l’encontre des droits de l’homme, c’est bien parce que nous considérons que ces griefs ont aussi quelque chose à nous apprendre. Rien ne serait pire que de considérer les droits de l’homme comme un dogme qui ne pourrait plus être interrogé de manière critique.