L’aspiration démocratique me semble bien vivante si on considère les mouvements récents en Algérie, à Hong Kong, au Chili…
Dans le domaine privé, la promotion des droits de l’homme a-t-elle également transformé les relations familiales, au grand dam des milieux conservateurs ?
La » révolution des droits de l’homme » a profondément bouleversé le modèle familial. Aujourd’hui, le mariage n’est plus une totalité placée sous l’autorité du mari qui donne son nom à la famille, la dirige et la représente à l’extérieur mais une union entre deux individus distincts qui se partagent à égalité l’autorité parentale. Cette mutation s’est traduite dans les faits à partir de la fin des années 1960 mais on en discerne les prémices dès la Révolution française, qui reconnaît le divorce par consentement mutuel et met filles et garçons à égalité dans les partages. Ce qui faisait d’ailleurs dire à Honoré de Balzac que la Révolution » a coupé la tête à tous les pères de famille. Il n’y a plus de famille aujourd’hui, il n’y a plus que des individus. «