Ce règne des droits de l’individu conduirait en quelque sorte à la multiplication des incivilités et à la propension à articuler tout désir en terme » de droit à » ?
Comme le savent tous les parents, c’est dès l’enfance que les expressions » j’ai le droit de » ou » c’est mon droit » sont brandies pour exprimer n’importe quelle forme de revendication. En somme, nous disent ces critiques, nos sociétés souffriraient de ce défaut typique de l’adolescence qui consiste à réclamer la liberté d’agir comme on l’entend sans se soucier des responsabilités et des devoirs que suppose une autonomie digne de ce nom. Ce n’est pas tout à fait faux. En même temps, il faut rester sérieux : les causes des incivilités sont multiples et n’ont, la plupart du temps, aucun lien avec les droits de l’homme, ni même avec l’idée de liberté individuelle… Les spécialistes du sujet mentionnent la densité urbaine, la déshumanisation des services publics par l’automatisation, la montée des inégalités sociales, etc.