Le président suggère des cours organisés par l’Education nationale pour lutter contre ce nouvel antisémitisme. Qu’en pensez-vous ?
C’est un combat que je mène depuis deux ans. Il ne faut pas donner des cours à propos de l’antisémitisme, mais sur les racismes de manière générale. Tout en présentant, bien évidemment, la spécificité de l’antisémitisme. L’un des éléments du problème, ce sont les phénomènes de concurrence des mémoires et des victimes. L’école doit effectivement se saisir de ces questions pour enseigner la genèse et les mécanismes des haines identitaires globalement, comme on enseigne les guerres ou l’histoire des famines, pour aider à les déconstruire. Il faut un enseignement en histoire et en sciences humaines qui prenne en compte l’ensemble de ces mécanismes.