En Iran, aujourd’hui, la tradition chiite autorise la représentation du Prophète et la diffusion d’images le figurant, comme ici :
« « Le clergé chiite tolère ces objets de recueillement, de dévotion populaire. Il interdit cependant de prier face à eux pour les cinq prières quotidiennes ou celle du vendredi », précise Sabrina Mervin, spécialiste du chiisme contemporain à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Ainsi, sur le site Internet du grand ayatollah Ali Al-Sistani, la plus haute autorité du chiisme en Irak, figure une fatwa (un décret religieux) estimant que le Prophète peut être représenté, mais pas de manière insultante », explique un article du Monde.
Affaires des caricatures danoises
Dans l’affaire des caricatures danoises qui a suscité de très vives polémiques, en particulier dans le monde musulman, en 2005, ce n’était pas tant la figuration du Prophète qui était en cause que l’association de sa personne avec le terrorisme. Au fond, ce n’est pas la représentation du Prophète qui est interdite, mais sa caricature qui, à tort ou à raison, est offensante pour de nombreux croyants.