La question de qui est hollandais — et de ce que veut dire être hollandais, et de qui peut en décider — a été âprement débattue aux Pays-Bas ces derniers mois, avec les élections clivantes de mars centrées sur les thèmes de l’identité, de l’intégration et de l’islam. Le politicien d’extrême-droite Geert Wilders a joué un rôle primordial pour attiser le sentiment anti-immigrés. Ses éléments de langage ont été repris à son compte par le Premier Ministre Mark Rutte. Celui-ci avait invité dans un lettre ouverte la population des Pays-Bas à “se conduire normalement ou à s’en aller”, ce qui a été généralement interprété comme une injonction aux immigrants à s’intégrer — voire à s’assimiler — au maximum.
Hollandais de première et seconde génération, ils se demandent s’ils seront considérés un jour comme de ce pays
