Hervé Le Bras: « La ruée migratoire vers l’Europe, c’est un grand fantasme »
Qu’en est-il des futures migrations climatiques?
L’argument est le même. On se fait peur avec des généralisations purement mathématiques: on compte le nombre de gens qui vivent à moins d’un mètre au-dessus de la mer, et puis quand celle-ci va monter, on déduit le nombre de migrants climatiques. 100 à 150 millions de personnes sont effectivement concernées, mais on fait comme s’il n’y aurait pas de réaction humaine. Or, le phénomène est graduel et ces gens ne vont pas se déplacer, d’un jour à l’autre, sur des milliers de kilomètres.