Il s’engage mais sa première expérience a vite tourné court. Lors d’un rassemblement de gens du voyage il rencontre Pierre Hérisson, sénateur UMP. Celui-ci le prend comme assistant parlementaire avant de le virer quelques temps plus tard. La raison : ses actions juridiques en faveur des gens des voyages, menés contre des membres de l’UMP et de l’UDI. Finalement c’est l’écologiste Daniel Cohn-Bendit qui le poussera à se lancer à son compte :
« Je l’ai appelé, un peu au culot. ll m’a dit : “Tous les partis sont en train de sombrer, lance ton propre truc.” »
Ça sera le Parti européen. Un mouvement fédéraliste, avec pour priorité affichée « les jeunes », et « l’identité européenne ». Il se décide à partir en campagne pour les européennes avec « la liste la plus jeune de l’histoire de cette élection » : moyenne d’âge 23 ans.
« C’était un pari un peu fou. On savait qu’on aller prendre une branlée et qu’on n’aurait pas de remboursement de nos frais de campagne. Mais il fallait le faire. »
Le tout jeune parti de deux mois à peine réalise avec un budget d’environ 3.000 euros, 0.03% en Île-de-France. « Ce qui n’est pas trop mal » juge Louis.
NO FUTUR ?
Un inconnu, intrigué, interrompt notre conversation : « Tu as vraiment fait tout ce que tu viens de dire ? C’est impressionnant! Bravo ». Et l’homme s’évanouit dans la foule d’anonymes descendant à la station rue de la pompe. Une situation qui ravit l’intéressé. « Soit j’irai loin, soit je me casserai la gueule, car je ne suis pas un bon politicien » prophétise-t-il déjà. C’est en rigolant qu’il nous fixe la ligne de conduite qu’il aimerait tenir dans les années à venir : « Toujours rester honnête et de ne pas rejoindre un parti politique et toujours dire ce que je pense même si ça peut être préjudiciable ».