«Colonne vertébrale idéologique»
«Ces attentats ont mis en lumière l’existence au sein de la société française d’un courant d’opinion complotiste suffisamment tangible pour susciter une prise de conscience sans précédent», écrit Rudy Reichstadt, dans une note. Avec les conséquences qu’on connaît : une inquiétude grandissante des responsables politiques, des scientifiques, des professionnels de l’enseignement ayant été confrontés à certaines de ces théories dans leurs salles de classe au lendemain des attentats. En réponse, «les pouvoirs publics ont intégré la prévention du complotisme à leurs actions et des initiatives de la société civile pour tenter de répondre à ce défi se sont répandues». Ces actions ont-elles porté leurs fruits ? Trop tôt pour le dire.
Que la thèse complotiste concernant Charlie Hebdo n’ait «pas pris», peut d’abord trouver d’autres raisons «comme dans l’émotion suscitée à l’époque, ou l’élan de solidarité», analyse Rudy Reichstadt. Quant au fait que les opinions «dubitationnistes» et «complotistes» de 2015 se soient cristallisées depuis, «il ne faut pas y voir un motif de satisfaction».