Florent : « Pour moi, le lycée, c’était l’homophobie »

En classe de terminale, Bruno, 17 ans, est victime de harcèlement et d’insultes homophobes de la part d’un groupe d’élèves. Les menaces se retrouvent aussi sur les réseaux sociaux. Lors d’une conversation de groupe, on lui lance ainsi qu’il faudrait le « mettre au bûcher ». Joint par L’ACTU, Florent, 20 ans, raconte les insultes et les humiliations subies dans son internat, en classe de seconde. « On me traitait de pédé, j’entendais “Attention, le voilà, fermez vos culs !” ou ce genre de choses. » La direction du lycée n’a pas soutenu le jeune homme et, bien que victime, Florent s’est senti coupable. Il a décidé de quitter le lycée. « Pour moi, l’école, c’était l’homophobie. J’ai pris des cours par correspondance. Mes parents ne m’ont pas rejeté. Mais je me suis de plus en plus renfermé. J’ai finalement pris contact avec Le Refuge. Je suis désormais suivi par un psychologue, je rencontre des bénévoles… Je vais mieux, mais je me rends compte que tout cela a affecté mes émotions. » Joël Deumier, président de SOS Homophobie, souligne que l’homophobie tue : « Le taux de suicide des jeunes LGBT est deux à sept fois plus élevé que celui des autres jeunes. »

  1. Vonthron avec S. Lelong, Play Bac Presse.

 

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