L’écrivaine Fatou Diome vient de publier Les Veilleurs de Sangomar (Albin Michel) un récit qui revient sur le naufrage du Joola, en septembre 2002 au large du Sénégal, faisant environ 2 000 morts*.
Installée à Strasbourg depuis vingt-cinq ans, elle observe et critique sa société d’origine et son pays d’accueil. En vingt ans de carrière, l’écrivaine sénégalaise a publié une dizaine de romans, de nouvelles et un essai remarqué en 2017, « Marianne porte plainte ! » (Flammarion), véritable pamphlet contre les discours identitaires, racistes, sexistes et islamophobes. Dans cet entretien, Fatou Diome s’exprime sans filtre sur son enfance aux marges, l’immigration, le féminisme, ou la pensée « décoloniale » qui a le don de l’irriter…
L'écrivaine Fatou Diome : "Je suis née libre. J’ai hérité des fruits de la négritude. Il faut l’entériner. Si je dis que je suis colonisée, j’invalide le travail de Senghor et Césaire. J’ai beaucoup trop de respect pour eux pour ça #le79Inter @AliBaddou pic.twitter.com/sPV0Mfzewp
— France Inter (@franceinter) August 30, 2019