Fatine Layt, une banquière aussi puissante que discrète

 

Pas de plafond de verre ?

Femme et Franco-Marocaine, la financière a dû faire sa place dans un monde d’hommes aux égos souvent surdimensionnés et où «la diversité n’a jamais été un sujet à la mode et ne l’est en réalité toujours pas, sauf dans les discours». Elle reconnaît avoir «rêvé pendant des années de m’appeler Nathalie et d’avoir les cheveux raides, afin de ne pas être rejetée.

Appartenir à une minorité et être en partie exclue d’un certain système, de certains univers, peut provoquer, je crois, deux extrêmes. Soit on lâche, parce qu’on est complètement désespéré. Soit on s’accroche, et ça devient vital : cela a été mon cas». Un pari réussi : outre sa réussite professionnelle, elle est aujourd’hui membre de nombreux clubs prestigieux dont le Siècle ou le Club E des professeurs de Sciences Po.