Depuis le début du conflit russo-ukrainien, l’Association afro-canadienne d’Ottawa (ACAO) s’est mise à la tête d’une coalition d’organismes internationaux pour faire sortir des étudiants africains qui se sont retrouvés coincés en Ukraine.
article publié sur le site ici.radio-canada.ca le 26 03 2022
Plus de 1200 étudiants sont maintenant en sécurité grâce à ces efforts, estime l’
ACAO. Si certains sont retournés dans leur pays d’origine, de nombreux autres tentent de poursuivre leurs études à l’étranger. Le Canada est une de leurs destinations de prédilection et plusieurs tentent de s’inscrire à l’Université d’Ottawa.On a tout perdu, en fait. On a tout perdu et on est vraiment dans la merde
, déplore Junior Nzoghe, originaire du Gabon, qui a passé près d’un mois caché dans son appartement à Kherson, où il étudiait avant que la guerre n’éclate.
« Toutes les nuits, on était sous les bombardements. » Junior Nzoghe, étudiant étranger en Ukraine
Gwen Madiba, présidente de l’organisme Equal Chance à Ottawa, est celle qui a accompagné la délégation de la coalition dirigée par l’pris tous les moyens nécessaires
pour les sortir de là, explique Junior.
Mme Madiba a quitté la capitale fédérale il y a quelques jours pour rejoindre la Pologne afin de mieux coordonner l’évacuation d’étudiants africains et étrangers en Ukraine.
On a vraiment travaillé fort ensemble pour trouver des personnes fiables, et même avec ces personnes fiables, les prix sont exorbitants
, indique la présidente de l’organisme Equal Chance.
On s’est dit qu’on allait laisser nos vies ici et qu’on allait mourir. Sans elle, on était vraiment à la rue, car on n’avait pas de soutien
, témoigne Junior, dont le périple pour sortir de l’Ukraine a duré quatre jours.
Maintenant qu’il est en lieu sûr, le jeune homme souhaite reprendre ses études et réaliser son rêve de devenir médecin. Il a envoyé son dossier à l’Université d’Ottawa, tout comme une quarantaine d’autres étudiants africains récemment exfiltrés de Kherson.
Ils aimeraient être acceptés dans des universités canadiennes, notamment à l’Université d’Ottawa, qui est une université bilingue
, ajoute Gwen Madiba. d’étudiants étrangers en Ukraine. On a vraiment travaillé fort ensemble pour trouver des personnes fiables, et même avec ces personnes fiables, les prix sont exorbitants, indique la présidente de l’organisme Equal Chance. En effet, il a fallu 8000 $ pour évacuer 10 étudiants, dont Junior, avant de franchir les 1000 km qui relient Kherson à la Pologne
Un processus accéléré comme pour les Ukrainiens?
À Ottawa, leurs candidatures sont passées entre les mains de Boulou Ebanda de B’Béri, un professeur et conseiller spécial antiracisme à l’Université d’Ottawa.
Le plus gros défi consiste à les faire accepter par Immigration Canada, mentionne M. Ebanda de B’Béri.
Il a écrit au premier ministre Justin Trudeau pour que les étudiants puissent profiter des programmes d’accueil accéléré mis en œuvre pour les Ukrainiens : J’ose croire que les étudiants noirs qui font partie du groupe des réfugiés ukrainiens pourront bénéficier de cette mesure.
Par contre, ce n’est actuellement pas le cas, a confirmé par courriel Immigration Canada, qui assure toutefois examiner des options pour accueillir les personnes qui fuient le conflit mais qui ne sont pas des citoyens ukrainiens
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Avec les informations de Nafi Alibert