Les étudiants et la pauvreté, le combat d’Agoraé

Du pain de mie, des pâtes, de la confiture… On trouve de tout chez Agoraé ! Crédit photo : Mounir Belhidaoui

Du pain de mie, des pâtes, de la confiture… On trouve de tout chez Agoraé ! Crédit photo : Mounir Belhidaoui

Les bénévoles d’Agoraé constatent que la précarité étudiante touche des Français, mais que le problème concerne aussi, et peut-être surtout, les étudiants étrangers qui n’ont droit à aucune aide de l’Etat. « Les étudiants étrangers ont énormément de mal à avoir des aides, ils n’ont très souvent pas le droit aux bourses du CROUS. Ils se retrouvent dans des situations où ils sont dans des logements insalubres avec presque rien en poche ». Alexandre nous raconte une histoire « qui l’a beaucoup touché » : « Deux jeunes gens venus en France pour faire leurs études se partageaient leur déjeuner au restaurant du CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaire, ndlr) car ils n’avaient pas assez pour s’en payer un à chacun, n’ayant que 3 euros en poche. L’Agoraé a décidé de les prendre en charge, et avec trois euros ils ont désormais plus d’une semaine de courses à leur disposition », se félicite Alexandre.

Les étudiants étrangers isolés

Le message du jeune service civique présent devant nous ressemble (mais aurait-il pu en être autrement ?) à celui véhiculé par le réseau des Agoraé, de la FAGE et de l’AGEP : apporter plus de stabilité économique à des étudiants de plus en plus en galère financière, mais aussi considérer un peu plus les étudiants étrangers qui, comme Alexandre nous le rappelle, sont mis au ban de la société. « On le constate tous les jours chez nombre d’étudiants, victimes de criantes inégalités dues à leurs origines », déplore Alexandre.